Que les choses soient claires, s’entraîner en escalade pourrait être résumé par la seule pratique de l’activité, avec l’idée assez communément acceptée que « plus tu grimpes et plus tu progresses ». Ce n’est pas forcément un mal intrinsèque à cette activité mais globalement une idée forte et ancrée dans le monde sportif que le quantitatif n’a pas d’égal pour faire progresser.
Dans un premier temps cette approche n’est pas à mes yeux une mauvaise chose tant l’escalade est une activité motrice complexe, qui requiert des qualités nombreuses et variées, qu’il faut pouvoir réussir à exprimer dans des situations toujours renouvelées. Donc la multiplication des expériences d’escalade ne peuvent qu’être profitable.
Mais le constat, notamment dans les salles de diff, c’est de voir plafonner la grande majorité des grimpeurs avec un schéma de séance très souvent monolithique que nous pourrions résumer à une progression croissante du choix des cotations de voies jusqu’à l’échec, puis une réduction de l’intensité (baisse de la cotation) jusqu’à la fin de séance.
Pourtant, au gré de mes discussions informelles avec des grimpeurs, j’entends pas mal de frustration quand les voies réussies restent éternellement dans la même cotation.
La question qui me vient : pourquoi ne pas essayer autre chose ? Car il n’y a évidemment personne pour me dire qu’il n’est pas intéressé par une progression.